Phytoépuration et piscine naturelle

photo Phytoépuration et piscine naturelle

Principe

La piscine 100% naturelle traitée par les plantes, sans aucun produit chimique ou procédé physique type ultra-violet ou ozone.
Le principe de nos baignades biologiques est calqué sur le procédé d'épuration des eaux dans ces milieux naturels de montagne.
Principe technique : dans la nature, les eaux sont polluées principalement par des matières organiques (feuilles, pollens, cadavres d'animaux,...). Ces matières organiques (non assimilables à ce stade par les plantes) sont ensuite “minéralisées” par des bactéries. Une fois ces matières minéralisées, les plantes les consomment pour assurer leur croissance et épurent ainsi l'eau de toutes matières nocives pour les animaux et l'homme, elle devient potable. Le procédé d'épuration reprend ce cycle naturel : l'eau “polluée” de la baignade passe dans un substrat colonisé par des bactéries (inoffensives, nous les trouvons partout dans notre environnement quotidien) et dans lequel va s'opérer la phase de minéralisation, puis l'eau va passer dans un bassin “d'épuration” complanté de végétaux aquatiques à fortes capacités épuratrices (Iris, Carex, Scirpes, Joncs,...) qui vont se nourrir de cette pollution transformée. L'eau est ensuite pompée en sortie de ce bassin, complètement épurée et renvoyée dans la zone de baignade.

Explications

Configuration d'une piscine naturelle

  • Berges : elles intègrent le bassin au paysage, elles peuvent disparaitrent dans le cadre d'un concept contemporain ou par manque de place
  • Bassin de baignade
  • Bassin de minéralisation : il est invisible, l'eau s'y déverse depuis le bassin de baignade par débordement, elle y est débarassée des particules grossières et oxygénée, c'est ici que s'effectue la minéralisation de la matière organique, première phase du procédé
  • Bassin d'épuration : les éléments minéralisés précédemment sont ici consommés par les plantes pour leur croissance, ce que l'on nomme “phytoextraction”, dernière phase du procédé
  • Circuit de filtration : l'eau est aspirée dans le bassin d'épuration par une pompe et renvoyée dans les berges ou le bassin de baignade par le biais d'une cascade, d'un ruisseau, de gargouilles, larmes d'eau ou tout autre jeu d'eau apportant de l'oxygène à l'eau
  • Circuit de brassage : afin d'éviter des zones “d'eaux mortes”, l'eau est aspirée par une bonde de fond dans le bassin de baignade par une deuxième pompe et renvoyée dans le même bassin au travers de refoulements immergés

Mise en oeuvre

Le rapport entre le surface de baignade et la surface totale en eau varie selon les procédés de l'ordre de 1,5 à 3

Bénéfices

  • Possibilité de transformer une piscine classique en bassin naturel, mais un espace supplémentaire est alors nécessaire pour le lagunage de l'eau.
  • Vraie alternative biologique et durable à la piscine traditionnelle.
  • La piscine biologique permet une meilleure intégration paysagère.
  • La piscine biologique ne nécessite aucune substance chimique, notamment de chlore.
  • Les « bassins biologiques » ne font l'objet d'aucune taxe.
  • Une fois installée, la piscine naturelle nécessite un entretien plus facile que les piscines conventionnelles.

Contraintes

  • Consommation d'eau plus importante : Compte tenu de l'augmentation de la surface de l'eau, l'évaporation de l'eau y est beaucoup plus importante. De plus, la cascade d'aération obligatoire est aussi cause d'évaporation.
  • Consommation d'électricité accrue : La piscine biologique impose une circulation continue de l'eau pour une bonne régénération, donc le pompage doit fonctionner en continu contrairement aux piscines classiques. La consommation d'électricité est beaucoup plus importante. On peut l'estimer à 5 000 kWh/an.
  • Crèmes solaires chimiques fortement déconseillées : utilisation de crèmes solaires minérales.
  • Risque de prolifération des algues : il est conseillé que la zone de végétation ne soit pas exposée en plein soleil mais dans une zone ombragée. Il faut de plus éviter à tout prix la chute des feuilles qui créent une eutrophisation. Dans certain cas, la pose de filets s'impose.
  • Limitation de la température de l'eau de baignade à 24°C, sous peine d'être envahie de bactéries.